Caille-moi ; suivi de La violence du langage comme modalité de négociation avec le réel dans la pièce Rouge gueule d’Étienne Lepage
Thesis or Dissertation
2013-08 (degree granted: 2014-03-03)
Author(s)
Advisor(s)
Level
Master'sDiscipline
Littératures de langue françaiseKeywords
- Étienne Lepage
- Rouge gueule
- Théâtre québécois
- Littérature contemporaine
- Langage
- Violence
- Désubjectivation
- Oralité
- Rapport au réel
- Altérité
- Quebec's Theater
- Contemporary Literature
- Language
- Desubjectivation
- Orality
- Relationship to reality
- Otherness
- Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355)
Abstract(s)
Par la nature double de sa réflexion, le présent mémoire propose d'interroger, au théâtre contemporain, la violence dans le langage comme modalité de négociation avec le réel. D'abord par une fiction au dispositif épuré et à la langue poétique, la pièce de théâtre Caille-moi, puis par un essai sur la pièce de théâtre Rouge gueule d'Étienne Lepage, nous désirons mettre en lumière un langage désubjectivé (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Pierre Ouellet) au cœur duquel la présence de l'altérité remplace une certaine aliénation. Inscrivant notre démarche à la croisée des études littéraires et théâtrales, à la suite des travaux de Marion Chénetier-Alev sur l'oralité au théâtre, nous exposons à la fois la violence faite au dispositif théâtral et aux lecteurs-spectateurs dans l'espace du théâtre rendu possible par la violence du langage. Notre réflexion se pose également dans une visée plus large, interrogeant l'inscription du théâtre in-yer-face britannique (Sarah Kane) et de ses répercussions dans le théâtre québécois contemporain, en soulignant la connaissance de la dramaturgie québécoise dont fait preuve la pièce. En ce sens, le langage inventé par le jeune dramaturge offre le contrepoint à un certain cynisme contemporain et impose un langage riche et conscient de son histoire. Through a twofold approach, the current M.A. thesis suggests an investigation of violent language in contemporary theatre as a means of coping with reality. By proposing first the play Caille-moi and its sober scenography and subsequently an essay on Étienne Lepage’s Rouge gueule, this thesis aim to draw attention to a desubjectified language (Gilles Deleuze and Félix Guattari, Pierre Ouellet) in which alterity replaces an undeniable alienation. At the cross road of Literature and Theatre Studies and following Marion Chénetier-Alev’s work on the oral nature of theatre, the present study wants to address violence as both a theatrical apparatus and as directed towards the readers-viewers in the space of the theatre by use of language. The reflection on the subject also expands to investigate the British In-yer-face Theatre (Sarah Kane) and its ramifications on Quebec’s contemporary theatre by demonstrating its broad knowledge as proven by the play. Consequently, the young playwright’s invented language offers a counterpoint to contemporary cynicism and imposes a rich language conscious of its history.
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