L'alliance thérapeutique et le sentiment d'impuissance de l'aidant : l'expérience des intervenants en centre jeunesse et en milieu communautaire
Thèse ou mémoire
2013-07 (octroi du grade: 2013-08-02)
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Directeur·trice·s de recherche
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MaîtriseProgramme
CriminologieRésumé·s
Cette étude vise à comprendre la place du sentiment d’impuissance de l’intervenant dans l’établissement d’une alliance thérapeutique. La perception des intervenants à l’égard du sentiment d’impuissance et les conséquences possibles qu’ils lui reconnaissent sont analysées. Par les moyens développés par les intervenants pour contrer ce sentiment d’impuissance, des pistes de solutions sont proposées. Par une méthodologie qualitative, vingt-cinq entrevues semi-dirigées ont été réalisées dans le cadre de la recherche «L’identification des interventions qui permettent de bâtir une alliance thérapeutique avec les jeunes contrevenants : un enjeu de première importance» du professeur Louis-Georges Cournoyer de l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Elles constituent les données principales de la présente étude. Un groupe de discussion, réalisé en milieu communautaire, a permis de les compléter. Les ruptures d’alliance thérapeutique constituent un contexte favorable au développement du sentiment d’impuissance de l’intervenant, conditionnellement au soutien de l’équipe et à la perception qu’à l’intervenant de son rôle et de son contrôle. Le sentiment d’impuissance peut mener à une remise en question positive. Toutefois, il peut aussi être à l’origine du développement de l’impuissance apprise, qui se traduit par les déficits cognitif, motivationnel et affectif. Parmi les autres conséquences du sentiment d’impuissance, une lutte s’exprime par l’évitement, l’expression de la colère et le contrôle, qui ne sont pas souhaitables en contexte d’intervention. En misant sur le soutien de l’équipe ainsi que sur la perception des intervenants à l’égard de leur rôle et de leur contrôle, il est possible de prévenir et de contrer le sentiment d’impuissance. This study aims at understanding feelings of powerlessness of the helper and its place in the development of the therapeutic alliance with youths. The workers perceptions about the feeling of powerlessness and the possible consequences it has on their practice are analyzed. A number of solutions are proposed, based on strategies developed by workers. With a qualitative methodology, the twenty-five interviews from the research «Alliance building interventions with youth offenders», conducted by Louis-Georges Cournoyer, professor at the University of Montreal’s School of Criminology, are used. In order to complete this data, a focus group was held with community workers. The therapeutic alliance ruptures, who is mediated by team’s support and worker’s self-perceived role and control, can engender the feeling of powerlesness. This feeling might lead to a positive self-questioning. However, it might also lead to the development of learned helplessness, which manifest itself by cognitive, motivational and affective deficits. Among the other consequences of the feeling of powerlesness, is a struggle that is expressed by withdrawal, anger and control, whom are not suitable in an intervention context. By focusing on the team’s support and on the self-perceived role and control of the worker, it is possible to prevent and counter the feeling of powerlessness.
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