«Le grand retour» : le processus de rapatriement chez l’étudiant en échange à l’international
Thesis or Dissertation
Abstract(s)
L’augmentation rapide de l’interdépendance mondiale, provoquée par le développement de la mondialisation, exige une redéfinition de la notion traditionnelle de l’éducation supérieure. Au Canada, comme dans le reste du monde, plusieurs universitaires, fonctionnaires du gouvernement et étudiants insistent maintenant sur l’intégration de l’internationalisation dans l’éducation supérieure à travers des échanges interculturels et des études à l’étranger, dans l’espoir que les générations canadiennes à venir développent une perspective globale et deviennent des « citoyens du monde » (Comité consultatif sur la stratégie du Canada en matière d’éducation internationale, 2012). Pourtant, pour garantir que l’étudiant qui participe à un échange profite le plus de son expérience internationale, nous devrons comprendre comment une telle expérience l’influence tant à court terme qu’à long terme. Bien que d’autres études se soient concentrées sur le court terme (le séjour à l’étranger et ses impacts immédiats), peu ont examiné le retour de l’étudiant, sa réintégration dans sa société d’origine et les effets subséquents à long terme, tels que les développements personnels qui pourraient suivre le rapatriement.
Cette étude qualitative examine les témoignages de huit étudiants au premier cycle de l’Université de Montréal sur la façon dont ils ont vécu leur rapatriement à Montréal après un échange pédagogique à l’étranger. Quoique certains chercheurs présentent la notion de rapatriement comme une série d’événements déconnectés, notre analyse fait ressortir une tendance similaire dans tous nos témoignages qui nous permet dorénavant de considérer ce rapatriement comme un processus en trois étapes interconnectées. En empruntant à la théorie Intercultural Personhood de Kim (2008), nous sommes désormais en mesure de qualifier ces trois étapes comme étant le stress, l’adaptation et l’évolution. Non seulement cette interprétation nous aide à mieux comprendre les difficultés rencontrées par l’étudiant à l’occasion de son retour, mais elle facilite également l’identification des transformations identitaires qui apparaissent à ce moment-là et la manière dont ces transformations influencent le processus de rapatriement. The rapidly increasing interconnectedness of the world brought on by the expansion of globalization calls for a redefinition of the traditional notion of higher education. As such, many Canadian educators, government officials, and students alike are insisting on the importance of internationalizing higher education through intercultural exchanges and studying abroad, in the hopes that current and future generations of Canadians will acquire a global perspective and become citizens of the world (Advisory Panel on Canada’s International Education Strategy, 2012). Yet in order to ensure that students are gaining the most from their international experience, it is important to understand the impact that studying abroad can have, both in the short and long term. While many past studies have focused on the short-term, or the actual time spent abroad and subsequent impacts, few have examined the exchange student’s re-entry into their society of origin and subsequent long-term effects, such as personal developments that surface during repatriation.
In this qualitative study, eight undergraduate students from the University of Montreal were interviewed regarding how they lived their reintegration into Montreal society after returning home post studying abroad. While academics that have broached the subject in the past tended to view repatriation as a static series of events, our data analysis showed a similar pattern that surfaced in all respondents’ testimonials allowing us to henceforth recognize this repatriation as an interconnected three-step process. By borrowing from Kim’s theory of Intercultural Personhood (2008), we are now able to define these three distinct phases as stress, adaptation, and growth; all of which not only help to better understand the difficulties students face during their process of reintegration but also facilitate the identification of possible identity transformations that surface upon re-entry and how these transformations impact the repatriation process.
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